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L’épigraphie, science qui étudie les inscriptions réalisées sur les supports durables (pierre, métal, argile) constitue un type de sources indispensable pour l’étude de l’Arménie antique et médiévale. Elle nous renseigne sur l’histoire, la sociologie, ou encore la religion des habitants du haut plateau dès avant l’invention de l’alphabet arménien, puis, durant le millénaire qui suit, elle demeure une source indispensable.

Les pétroglyphes et l’écriture hiéroglyphique utilisés dans cette région commencent seulement à être sujets d’étude. De ce fait, nous ne disposons pas encore de corpus systématique.

Par contre, pour la période suivante, celle concernant le royaume ourartéen, plusieurs corpus ont d’ores et déjà été publiés, en diverses langues, dont l’arménien et le russe.

Le corpus de référence est à présent celui de Mirjo Salvini, qui édite et commente tout le matériel épigraphique de l’Ourartou actuellement connu.

CTU, 2008-2018 = Mirjo Salvini, Corpus dei testi urartei, Paris, De Broccard, 2008-2018, V vols.

Pour la période achéménide, une seule inscription a été gravée, par le roi Xerxès, sur la roche de Van. On se reportera à l’édition de la totalité des inscriptions en vieux perse, réalisée par Pierre Lecoq, en attendant l’étude systématique pour le domaine arménien, qui paraîtra en 2020 :

Lecoq, 1997 = Pierre Lecoq, Les inscriptions de la Perse achéménide, traduit du vieux perse, de l'élamite, du babylonien et de l'araméen, Paris, Gallimard, « L'aube des peuples », 1997.

La période hellénistique et gréco-romaine est riche de nombreuses inscriptions étudiées au moment de leur découverte, puis de manière synthétique par Mme Trever (1953).

Trever, 1953 = K. V. Trever, Coup d’œil sur l’histoire de la culture de l’Arménie ancienne, Moscou-Leningrad, 1953, en russe.

 

Nous avons repris l’édition, la traduction et le commentaire des inscriptions de Vaghashapat (Vałašapat / Վաղարշապատ), d’Aparan (Ապարան) et de Garni (Gaṙni  / Գառնի) dans nos deux volumes sur l’origine du christianisme en Arménie :

Yevadian, 2007 = Maxime Yevadian, Christianisation de l’Arménie, Retour aux sources, La genèse de l’Église d’Arménie, I (des origines au milieu du IIIe siècle), Lyon, Sources d’Arménie, Armenia Christiana, 1, 288 pages.

Yevadian, 2008 = Yevadian Maxime, Christianisation de l’Arménie, Retour aux sources, L’œuvre de saint Grégoire, II (du milieu du IIIe siècle aux années 330) Lyon, Sources d’Arménie, Armenia Christiana, 2, 540 pages.

 

Un corpus général des inscriptions gréco-romaines du royaume de Grande-Arménie est en préparation.

 

L’invention de l’alphabet arménien par Mesrop Machtots (Mesrop Maštoc‘ / Մեսրոպ Մաշտոց), vers 405-407, marque un tournant essentiel. Et les inscriptions arméniennes de la période de transition des Ve-VIIe siècles ont une importance cruciale. C’est la raison pour laquelle nous avions souhaité que Serge Mouraviev en réalise un corpus exhaustif. Toutefois, ce qui est paru en 2010 ne peut être considéré que comme un exemplier, tout comme le choix publié en 2004 par Timothy Greenwood.

Greenwood, 2004 = Timothy Greenwood, « A Corpus of Early Medieval Armenian Inscriptions », Dumbarton Oaks Papers Harvard University, 2004, 58, p. 27-91.

Mouraviev, 2010 = Serge Mouraviev, Erkataguir, ou comment naquit l’alphabet arménien, Sankt Augustin, Academia, 2010, 254 pages.

 

Une entreprise de première importance a débuté à l’époque de l’Arménie soviétique, il s’agit du Corpus des inscriptions arméniennes (Դիվան Հայ վիմագրության). Ce projet, dirigé par Joseph Orbeli et Sedrak Barxudaryan, a vu paraître entre 1960 et 2017 dix volumes et devrait voir édité tout le matériel épigraphique d’une province de l’Arménie. Méthodologiquement, ces éditions sont remarquables, avec un relevé, une édition et un commentaire. Il pourra être avantageusement complété pour les questions techniques par ce volume :

Barxudaryan, 1963 = Sedrak Barxudaryan, Միշնադարյան հայ ճարտարապետներ եւ քագործ վարպետներ (Architectes arméniens et maîtres sculpteurs du Moyen Age), Erevan, Presses soviétiques, 1963, 384 pages ;

Ansi que par la collection Research on Armenian Architecture (RAA), fondée par le Dr. Armen Haghnazarian et actuellement dirigée par Samvel Karapetian, qui édite les vestiges arméniens hors de la République d’Arménie (16 volumes parus en 2019), dont de nombreuses inscriptions. Enfin, des corpus liés à un site ou une église ont été publiés. Nous citerons à titre d’exemple ces deux éditions récentes :

Yevadian, 2017 = Yevadian Maxime, « Corpus des inscriptions arméniennes gravées sur les piliers occidentaux de la basilique San Marco à Venise », Mgr Levon Zekiyan, Bernard Outtier et Maxime K. Yevadian, Jubilé de l’Ordre des Pères Mékhitaristes, Tricentenaire de la Maison mère, l’Abbaye de Saint-Lazare (1717-2017), Lyon, Sources d’Arménie, 2017, 284 pages, p. 231-270.

Sargsyan - Petrosyan, 2017 = Tetevik Sargsyan et Meruzhan Petrosyan, « Corpus des inscriptions du monastère », Le monastère de la Sainte-Croix, Crimée, 2017, 304 pages et 32 planches, p. 245-278, en russe.

M. Yevadian

 

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