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Frik est un poète arménien qui a véçu à l'époque de la domination mongole sur l’Arménie. Il est un des grands poètes de l’Arménie médiévale avec Nersès Shenorali ou Hovhannes Tlkurantsi. Il a écrit sur des sujets laïcs comme religieux.

On connaît essentiellement sa vie grâce à ce qu’il en dit sans sa poésie. Sa langue est celle de l’arménien occidental tel qu’elle se pratique en Arménie cilicienne. Il signe ses poésies du nom de Frik sans que l’on sache s’il s’agit de son nom réel ou d’un pseudonyme. À la lecture de sa poésie on constate que Frik était un homme fin et cultivé, autrefois riche et fut accablé de dettes et de malheurs. Son fils a été enlevé par des Mongols et il longuement tenté de le retrouver. À la fin de sa vie il se retire dans un monastère, pour prier, méditer et écrire.

Plus de cinquante poèmes de Frik, de longueur différente, ont survécu en arménien vernaculaire pour la poésie laïque et en arménien moyen (plus proche de la langue classique) pour ses œuvres religieuses. Sa poésie contient des critiques claires de la domination mongole, des puissants, du clergé, de l’inégalité sociale, de l’injustice et des vices humains. Deux de ses poèmes les plus connus sont Complainte au Christ et Contre le destin. Tous deux expriment des doutes quant à la foi religieuse et remettent en question les valeurs de ceux qui se disent « chrétiens » sans agir conformément à leurs paroles et de leurs croyances. Dans ces lignes, il y a un message valable de tout temps et dans toutes société... Frik était un chrétien sincère, mais ses poèmes questionnent le destin et se demandent comment un Dieu juste pourrait permettre à tant d'injustice et de misère d’exister dans le monde.

Frik est resté populaire jusqu’au 16e siècle, avant de sombre dans l’oubli avant d’être redécouvert au milieu du 19e siècle et constamment lui et médité depuis.

Maxime K. Yevadian

(juillet 2022)

Thomson, 1995

Madenakirk‘ Hayoc‘