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Soghomon Tehlirian - La vengeance des Arméniens HD

Crédits / Source : En 1921, Mehmet Talaat Pacha, ancien chef du gouvernement turc en exil à Berlin, est abattu en pleine rue par un jeune étudiant arménien, Soghomon Tehlirian. Aussitôt arrêté, ce dernier est jugé quelques semaines plus tard. Au fil des audiences se produit un renversement inattendu : le procès devient celui des horreurs perpétrées six ans plus tôt par l'Empire ottoman contre sa population arménienne, sous l'égide notamment de Talaat Pacha, grand ordonnateur des massacres et des déportations. Deux tiers des Arméniens de l'empire, soit quelque 1,5 million d'hommes, de femmes et d'enfants, ont ainsi été exterminés de façon planifiée entre avril 1915 et juillet 1916. En deux jours de débats sous haute tension, le jeune Tehlirian, qui a lui-même perdu une partie de sa famille dans les massacres, est reconnu innocent de meurtre avec préméditation et acquitté. Le verdict est embarrassant pour l'Allemagne, qui en 1915, a armé et équipé son allié turc dans la Grande Guerre, puis a délibérément ignoré le crime de masse dont ses officiers ont pourtant été témoins. Par cette reconnaissance de ce qu'ils ont subi, même si les notions de génocide et de crime contre l'humanité n'existent pas encore juridiquement, les rescapés, pour la plupart dispersés dans l'exil, se voient ainsi restituer une petite part de justice. Pourtant, cet acquittement, si légitime soit-il sur le fond, est erroné : car Soghomon Tehlirian, membre d'un réseau clandestin mis sur pied pour venger le peuple arménien, l'organisation Némésis, a en réalité minutieusement préparé son acte. Entre 1920 et 1922, le réseau Némésis aura exécuté au total huit personnalités impliquées dans le génocide, dont cinq avaient été condamnées à mort par contumace en 1919 par une cour de Constantinople.
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